Le mariage sirop d'érable et canneberges est une excellente association pour accompagner un magret de canard. Ce n'est pas la première fois que je le réalise et à chaque fois c'est une merveille.
Ingrédients pour 2 personnes
1 magret de canard
400g de pomme de terre type Charlotte
100g de canneberges fraîches (les miennes étaient congelées je les ai faites décongeler)
3 c à s de sirop d’érable
1 c à s de vinaigre balsamique
Préparation
Chutney de canneberges au sirop d'érable
Dans une casserole faire revenir les canneberges avec le sirop d’érable et laisser mijoter à feu doux pendant environ 20mn. Une fois les canneberges réduites en compote ajouter le vinaigre balsamique, remuer et réserver.
Inciser la peau du magret de canard à l'aide d'un couteau. Déposer le magret dans une poêle non chaude et laisser cuire côté peau 3 à 4mn. Puis vider l’excédent de graisse et retourner le canard et cuire à feu doux 7 à 8 mn.
Eplucher et couper les pommes de terre puis les faire cuire dans une casserole d’eau salée. Une fois les pommes de terre cuites, les écraser à la fourchette. Vérifier l’assaisonnement.
Dressage
Disposer les magrets coupés en tranches sur une assiette nappés du chutney de canneberges au sirop d’érable accompagnés de l’ écrasée de pommes de terre.
La petite histoire de la canneberge
Une baie pour la santé…
La canneberge est un petit fruit indigène d’Amérique du Nord. Au Québec, on retrouve deux espèces de canneberge qui poussent à l’état naturel dans les tourbières, soit : Vaccinium Oxycoccus (petits fruits) et Vaccinium Macrocarpon (gros fruits). C’est cette dernière espèce qui est cultivée de façon commerciale dans des cannebergières. Cette petite plante d’une trentaine de centimètres produit une petite baie rouge au goût amer, récoltée à l’automne.
Elle fait partie de la famille des Éricacées et pousse à l’état naturel sur les sols acides et pauvres des tourbières et des littoraux. L’arbrisseau à feuilles persistantes ne dépasse pas 30 cm de haut. Ses rameaux minces et rampants peuvent atteindre une taille de 80 cm. Sa présence caractérise les sols à sphaignes.
La canneberge est l’un des rares fruits indigènes de l’Amérique du Nord. Bien avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens (iroquois) cueillaient ces petits fruits rouges au goût acidulé qu’ils avaient baptisés atocas. Elle entrait dans la préparation du pemmican, un aliment de base de la culture amérindienne dont la recette incluait également de la viande séchée et du gras animal et faisait partie de la pharmacopée traditionnelle amérindienne alors utilisée pour le traitement des infections urinaires et de divers troubles du système digestif, du foie, des reins et du sang. Ils l’utilisaient également comme source de vitamines C surtout en hiver, pour combattre le scorbut c affection provoquée par une carence en vitamine C, et sous forme de cataplasme pour prévenir l’infection et pour favoriser la cicatrisation des plaies.
L’histoire raconte que les Amérindiens en auraient donné aux pionniers vers 1620, pour leur permettre de passer l’hiver. Les matelots en consommaient pour se protéger du scorbut à bord des navires durant leur voyage en mer vers l’Europe. Lors de la fête de célébration, des dindes auraient été offertes par les Indiens, lesquelles se seraient très bien mariées avec la sauce de canneberge que préparaient les pionniers. Cette histoire est à l’origine de "Thanksgiving", " Action de Grâces" pour les Québécois, qui a toujours lieu à la mi-octobre. La suite ici