Il y avait un petit moment que je voulais cuisiner les carottes sous la forme d'une tarte en version salée car je sais qu'il existe également des versions sucrées. Une autre fois. En tout cas nous avons vraiment apprécié la texture et le goût de cette tarte toute simple.
Ingrédients
1 pâte brisée maison pour moi
200g de farine
100g de beurre
5cl d'eau
1 pincée de sel
250g de carottes râpées
1 c à thé de cumin
2 oeufs
2 c à s de persils hâchées
10cl de crème
sel et poivre
1 branche de tomates cerises
Préparation
Préparez la pâte brisée
Préchauffez votre four à 180°C
Dans un cul de poule mettez la farine et la pincée de sel.Travaillez la farine et le beurre du bout des doigts. Incorporez l’eau et bien malaxer jusqu’à obtenir une boule. Filmez avec du film alimentaire et laissez reposer environ 30mn.
Étalez délicatement la pâte au rouleau et foncez un moule à tarte, piquez avec une fourchette. Réservez au frais.
Garniture
Battre les oeufs en omelette, ajoutez la crème, le cumin et le persil. Puis terminez par les carottes râpées. Vérifiez l’assaisonnement
Étalez l’appareil carottes râpées sur la pâte et enfournez pour 30mn environ. Lorsque le dessus de l’appareil est légèrement ferme, déposez la branche de tomates cerises et poursuivez la cuisson.
L’ancêtre sauvage de la Daucus carota notre carotte aurait vu le jour il y a près de 5000 ans dans les contrées lointaines de l’Iran et de ce que nous appelons aujourd’hui l’Afghanistan. À cette période on retrouve des carottes sauvages à racines rouges et pourpres, mais les racines sont minces et leur goût est aigre. Après domestication par l’homme elles arboreront un goût plus agréable pour devenir plus comestibles.
Depuis quelques années un légume dit oublié comme on les appelle aujourd’hui, a fait son apparition : le panais. Difficile à l’époque de le différencier de la carotte. Puis les migrations humaines vont permettre à la carotte de suivre le même chemin pour arriver au Moyen Orient, en Asie, en Afrique puis en Europe.
Chez les Grecs et les Romains on reconnaît déjà à la carotte des vertus thérapeutiques notamment au niveau de la vision. La carotte de cette époque n’avait pas le même aspect que la carotte que nous lui connaissons aujourd’hui. Le très connu naturaliste romain Pline l’Ancien en fait mention dans son encyclopédie « L’Histoire naturelle » sous le nom de Pastinaca Galtin, une appellation que l’on retrouve « pastenade » qui n’est autre que le nom que l’on donne au panais, carotte à racine blanche et que personnellement j’apprécie beaucoup.
À l’époque, on peut distinguer deux variétés de carottes : la carotte de l’Est et la carotte de l’Ouest. Ce n’est qu’au Xe siècle que la domestication de la carotte va débuter. Tout d’abord à l’Est, mais on est encore loin de la carotte que nous connaissons. Elle est de couleur violacée due à la présence d’anthocyanes.
Durant le Moyen-Âge on consomme encore la carotte sauvage de couleur blanchâtre, qui ressemble au panais, le corps est fibreux, ce légume est peu coûteux et très consommé tout comme son cousin le panais.
On retrouve dans un ouvrage culinaire datant du XIIIe siècle que la carotte n’est pas consommée comme légume mais comme plante aromatique. La carotte fut une épice avant d’être un légume.
Le « Mesnagier de Paris », manuscrit culinaire rédigé au XIVe siècle, décrit les carottes comme « des racines rouges que l’on vend aux halles par poignées ».
Dès le XVe siècle, français, allemands et les Hollandais commencent à cultiver les carottes. La variété mauve perd peu à peu de sa saveur dans les terres au climat tempéré d’Europe occidentale et la variété jaune est très appréciée car très facile à cultiver. Son goût devient de plus en plus prononcé.
On doit la couleur orange de la carotte aux Hollandais. En effet, c’est au XVIe siècle que des Hollandais désireux de montrer leur fidélité à la Maison d’Orange, une principauté protestante de France, croisent des variétés à chair rouge et à chair blanche et finissent par obtenir une racine d’un bel orange lumineux. C’est la naissance d’une nouvelle carotte charnue, dite la « Longue Orange ». Cette nouvelle venue va supplanter toutes les autres. Les maraîchers, encouragés par le succès de cette carotte orange n’auront de cesse de développer la culture et de favoriser les croisements pour créer de nouvelles variétés modernes, à racine ronde ou conique, et plus ou moins large et longue selon leur usage. On assistera à une véritable explosion de la carotte orange, du XVIIIe au XXe siècle.
Aux États Unis, bien qu’elle soit apparue en 1620, la carotte servait de friandises pour les chevaux et de nourriture pour le bétail. C’est la découverte du bêta-carotène et ses bienfaits sur la santé par des chercheurs en 1920 qui permettra de populariser la carotte.
De nos jours, la carotte est cultivée pratiquement partout sur la planète dans toutes les zones tempérées du monde. La plupart des variétés actuelles ont pour ancêtres les carottes anciennes. Plus de 400 variétés de carottes à l’origine développées en France et en Europe sont conservées par les semenciers et 500 figurent dans les catalogues de vente à travers le monde.
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