Des gaufres salées, je n'avais jamais essayé et lorsque j'ai vu cette recette sur le blog de Ladymilonguera du blog unsiphonfonfon, je n'ai pas hésité pour tester. Facile, délicieux et très original.
Ingrédients pour 2 personnes
200 g de pomme de terre
1 oeuf
10 cL de crème fraiche épaisse
50 g d’emmenthal râpé
20 g de beurre
25 g de farine
Persil
sel et poivre
Préparation
Allumez le gaufrier pour qu’il soit bien chaud.
Épluchez et râpez les pommes de terre. Ensuite, bien les éponger avec du papier absorbant pour retirer l’excédent d’eau.
Mettre les pommes de terre râpées dans un saladier. Ajoutez tous les autres ingrédients : sel, poivre, crème fraiche, œuf, emmental râpé, persil ciselé, farine et beurre fondu. Bien mélanger jusqu’à obtention d’une pâte homogène.
Versez une belle cuillère à soupe dans chaque compartiment de votre gaufrier et laissez cuire jusqu’à ce que les gaufres aient une jolie couleur dorée. Accompagnez ces gaufres parmentières d’une bonne salade.
La petite histoire de la pomme de terre
La pomme de terre est originaire de la cordillère des Andes près du littoral péruvien ou elle aurait été cultivée à l’époque du Néolithique. En effet des restes de tubercules ont été découverts datant de 8000 ans av. J.C. à 2800m d’altitude dans le canyon Chilca à 65 km de Lima puis d’autres découvertes similaires furent faites sur des sites archéologiques situés le long de la côte péruvienne à 200 km de Lima.
Un autre site archéologique celui de Monte Verde au Sud du Chili fait état de la découverte d’un tubercule, un specimen du type Solanum maglia, sorte de pomme de terre sauvage datant de 13 000 av, J-C.On pense qu’elle était. consommée mais pas cultivée.
On situe les premières cultures 1000 ans av. JC. dans la région l’Altiplano, près du lac Titicaca. Le peuple des Tiwanaku domestiquera les tubercules en travaillant sur un point important à savoir la détoxification qui permettait de faire baisser les taux de glycoalacaloïdes (plus particulièrement l’a-solanine (substance au goût amer et toxique) présents naturellement dans la plante pour se protéger du gel et toxique pour l’homme. Ils mirent au point une technique de conservation étonnante pour rendre la pomme de terre propre à la consommation : ce processus consistait en une suite de lessivage, de séchage faisant baisser le taux de l’a-solanine et la cuisson des pommes de terre congelées permettant de contrecarrer les effets d’hinibiteurs de protéinase et lectines (présents dans la plante pour se protéger des ravageurs) nuisibles à la digestion de l’homme et des animaux. De nos jours encore, les Quechuas pratiquent le même processus de conservation.
De nombreuses poteries furent découvertes et témoignent de l’importance que ce tubercule a revêtu pour ces peuples.
Puis la pomme de terre se développa progressivement dans tout l’empire Inca (Pérou, Bolivie, Nord du Chili, Nord-Ouest de l’Argentine, Sud de l’Équateur) et prit le nom quetchua de « papa ».
Parmentier : promoteur de la pomme de terre
Par ailleurs, la pomme de terre était boudée par les Français, il faudra
attendre l’intervention au XVIIIe siècle de Antoine-Augustin Parmentier, apothicaire de son état aux armées qui en reconnu ses vertus nutritives lors de sa captivité en Prusse sous le règne de Louis XIV pendant la guerre de 7 ans. Il écrivit en 1773, dans « Examen chimique des pommes de terre » : « Nos soldats ont considérablement mangé de pommes de terre dans la dernière guerre ; ils en ont même fait excès, sans avoir été incommodés ; elles ont été ma seule ressource pendant plus de quinze jours et je n’en fus ni fatigué, ni indisposé ».
On peut dire que M. Parmentier fut le promoteur et un fervent défenseur de la pomme de terre. Il les recommande pour lutter contre les famines et elle fut d’un grand secours au peuple de France lors de la famine de 1789.
Avec l’accord du roi Louis XVI, il va jusqu’à planter des pommes de terre aux alentours de Paris plus précisément à Neuilly sur les plaines des Sablons. Ces plantations sont surveillées par des soldats le jour seulement. Ainsi la nuit les petites gens viennent marauder assurant ainsi une réelle publicité à la pomme de terre. Parmentier gagne son pari, vulgariser la consommation d’un féculent à la culture simple et trop longtemps négligée.
La pomme de terre fait ainsi son entrée dans les cuisines françaises et les potagers.
La pomme de terre est facile à conserver. On peut la laisser dans le sol, à l’abri des pillages et des incendies.
En 1785, Parmentier servira à la table du roi Louis XVI un repas entièrement constitué de pomme de terre qui viendra en quelque sorte couronner l’action entreprise par Parmentier depuis ces longues années pour la pomme de terre.
On doit le nom de « pomme de terre » a Louis XVI qui souhaitait qu’elle porta un nom plus élégant que celui de « papate »
Son implantation ne fera ensuite que progresser en France et en Europe, puis dans le monde entier, la suite sur le site Energie-santé pour qui je rédige régulièrement des articles.