Avec mes aubergines du jardin, j'ai fait ces petits millefeuilles que nous avons vraiment trouvés succulents. Une recette inspirée du livre: Il gusto de Italia. À refaire très vite.
Ingrédients
125 g de mozzarella de bufflonne AOC
3 tomates fermes
2 aubergines
1 gousse d'ail
6 c. à soupe d'huile d'olive du Midi de la France, Goût subtil
Origan
sel, poivre
Préparation
Préchauffez le four à 180°
Lavez les aubergines et les tomates. Coupez les aubergines dans le sens de la longueur et les tomates en tranches.
Faites chauffer 3 c. à soupe d’huile d’olive dans une poêle, ajoutez l’ail, remuez brièvement. Faites revenir les tranches d'aubergines dans la même huile chaude, à feu moyen, pendant 3 à 4 minutes de chaque côté. Faites colorer à la poêle de chaque côté : les aubergines doivent être dorées et fondantes, presque « confites ».
Coupez la mozzarella en tranches et montez les millefeuilles en alternant les tranches d’aubergine avec les tranches de mozzarella et de tomate. Terminez avec une tranche de mozzarella parsemée d'origan.
Enfournez 10mn.
La petite histoire de l’aubergine
L’aubergine est originaire de l’Inde où sa consommation existait déjà il y a à peu près 2000 à 4000 ans, on pense que son ancêtre sauvage pourrait venir d’Afrique ou il existe de nombreuses variétés de Solanum ayant une grande ressemblance avec celles de l’aubergine. Puis l’aubergine s’est retrouvée en Chine aux environs de 700 ans de notre ère.Au début du Moyen Âge les Arabes l’emmènent avec eux lors de la conquête de l’Espagne en arrivant en Andalousie, en catalogne on l’appellera albergina. On apprendra à l’apprécier mais ailleurs en Europe on s’en méfiera à cause de sa ressemblance avec de plantes toxiques comme la datura, la mandragore et la belladone, toutes aussi de la famille des solonacées.
C’est via l’Afrique qu’elle sera introduite en Italie et dans le Sud de la France au XIVe siècle. Cependant elle ne sera pas vraiment appréciée car les médecins la rendent responsable de nombreux maux comme les fièvres et les crises d’épilepsie et lui donnent une tout autre appellation : « Pomme de Sodome », la Solanum insanum en clair l’insane, la mauvaise à la consommation qui rend fou. Les Italiens quant à eux l’appelleront solanum insanum melanzana ( mala insana).Au XVIe siècle lors des conquêtes les Espagnols l’introduisent en Amérique latine et c’est seulement 150 ans plus tard qu’elle apparaîtra en Amérique du Nord.
Au XVIIIe siècle elle est rebaptisée par le naturaliste bien connu Linné : solanum melongena, en clair la pomme mauvaise mais apaisante.
En Europe à cette époque on l’utilisera comme plante ornementale l’identifiant à une plante ressemblante en forme d’œufs chez les Anglais qu’ils cultivent chez eux. D’ailleurs en Anglais aubergine se dit eggplant.
Le roi Louis XIV séduit par la couleur violette de cette plante demanda
à son jardinier d’en cultiver au potager royal.
C’est en 1790 lors de la révolution française que notre aubergine va migrer vers la capitale. On la retrouvera au menu d’un restaurant réputé de l’époque « Les frères provençaux ».
Ce n’est qu’au XIX siècle que notre aubergine se verra enfin citer dans les livres de cuisine et présente sur la plupart des marchés.
Thomas Jefferson encore lui, homme politique et jardinier à ses heures, comme il l’avait fait pour la tomate, l’introduira à la même époque aux États-Unis et fera de nombreuses expériences de boutures.
Aujourd’hui, il existe une grande variété d’aubergine de couleur et de tailles différentes allant du blanc, en passant par le violet, le jaune et l’orange.
La suite sur le site energie-sante.net où je rédige régulièrement des article sur l'alimentation et la santé.