Je me suis inspirée d'un Hors série de Cuisine actuelle de 1999 pour réaliser cette recette de Daurade à laquelle j'ai apporté quelques modifications. La Provence en bouche avec ce pesto facile à réaliser.
Ingrédients
1 daurade de taille moyenne
3 gousses d’ail
1 bouquet de basilic
10cl d’huile d’olive
10cl de vin blanc
2 citrons non traités
Fleur de sel, poivre
4 petites courgettes
500 g de petites tomates
Graines de fenouils
Préparation
Préchauffer le four à 180°. Rincer et sécher le basilic. Le mettre effeuillé dans le robot, ajouter deux gousses d’ail pelées et dégermée; mixer le tout finement. Poivrer et monter la purée de basilic avec de l’huile d’olive.
Rincer et découper les citrons en rondelles, laver les courgettes, couper les en tranches avec la peau. Disposer les rondelles de citrons et les courgettes dans un plat allant au four enduit d’huile d’olive. Assaisonner et ajouter le vin blanc.
Inciser les deux faces de la daurade par endroit et disposer là sur les légumes. Enduisez-là généreusement des deux côtés de pistou. Parsemer de fleur de sel et de graines de fenouils.
Enfourner et laisser cuire pendant 30mn.
La petite histoire du basilic
Que serait la gastronomie méditerranéenne sans le basilic ?
Le terme « basilic », qui est apparu dans la langue française en 1120, désignait à l'origine un serpent mythique dont le regard pouvait tuer, à moins qu'on ne l'ait aperçu le premier. Le mot vient du bas latin basilicum qui l'a emprunté au grec basilikos, « petit roi ». Ce n'est qu'en 1398 qu'on a commencé à l'employer pour désigner l'aromate, possiblement parce que, selon certains, son arôme est tel, qu'il peut figurer sur la table des rois, ou qu'il faisait traditionnellement partie d'un onguent ou d'un médicament magistral.
Il porte aussi les noms d’« herbe royale », d’« oranger des savetiers », d’« herbe aux sauces », de « pistou », ce dernier mot, d'origine provençale, signifiant « broyer, piler », tout comme pesto d'ailleurs, son équivalent italien.
On pense que le basilic serait originaire du centre de l'Afrique et qu'il aurait été domestiqué en Inde ou dans le Sud-Est asiatique, d'où il s'est diffusé dans toute l'Asie. Il aurait été amené en Occident par les soldats d'Alexandre le Grand environ 300 ans avant notre ère. Les Grecs l'ont adopté d'emblée et, à leur suite, les Romains. On le cultivera dans tout le bassin méditerranéen. Toutefois, il ne fera son apparition en France qu'au XIIe siècle. En Amérique, il est cultivé dès le XVIIe siècle. Aujourd’hui, on le produit un peu partout dans le monde, pour la vente en frais ou pour la fabrication d’huiles essentielles.
On connaît environ 50 espèces d'Ocimum et des dizaines, voire des centaines de variétés. Sélectionnées en divers endroits du globe, elles présentent des caractéristiques spécifiques, notamment leur teneur en huiles essentielles, qui peut varier considérablement d'une variété à l'autre et en influencer fortement la saveur. Ainsi en est-il du basilic thaïlandais, à dominante de réglisse. On trouve aussi des variétés à arôme de cannelle, de citron, de lime et de camphre. La taille des feuilles varie également, allant de la lilliputienne feuille du basilic grec à celle, immense, du basilic laitue, qui peut atteindre les 10 cm.
Quant à la couleur des feuilles et des fleurs, elle va du vert tendre au rouge pourpre en passant par de nombreuses nuances, ce qui fait de certaines variétés de splendides plantes ornementales. D’autres, de saveur peu agréable, sont employés pour leurs vertus médicinales. C'est le cas du basilic de l'ouest de l'Afrique, apprécié dans cette partie du monde pour ses propriétés antiseptiques (à cause de sa richesse en thymol). Enfin, une variété portant le nom de basilic sacré sert en Inde dans les rituels religieux consacrés au dieu Vishnou.