L'épiphanie fait suite à Noël avec l'arrivée des Rois Mages. La galette préférée des enfants même si j'ai déjà fait des essais avec d'autres garnitures, non ils en reviennent à la traditionnelle.
Ingrédients
2 pâte feuilletées (maison pour moi cette fois-ci)
125g de poudre d’amande
125g de sucre en poudre (je n'en mets que 100)
2 oeufs
1/2 c à c d'extrait d'amande de mon partenaire CPVD Foulon
1 jaune d’oeuf
Préparation
Préchauffez le four à 180°
Travaillez le beurre mou avec le sucre jusqu’à ce que le mélange soit mousseux et homogène.
Ajoutez la poudre d’amande, les 2 oeufs et le rhum ou la c à c d’extrait d’amande amère. Bien mélanger
Déroulez la pâte sur la plaque en conservant la feuille de cuisson . Au pinceau badigeonnez d’eau les rebords avant de déposer la deuxième pâte feuilletée. Garnissez le centre de crème en laissant 2cm de chaque bord. Ne pas oublier de déposer la fève. Soudez les deux pâtes en pressant avec les doigts. Marquez les bords d’une fourchette. À l’aide d’un pinceau, badigeonnez avec le jaune délayé avec 1 c à c d’eau. Ensuite avec la lame d’un couteau dessinez des cercle ou autres motifs.
Faire cuire 20mn environ , d’abord à 160° puis poursuivre à 180. Il faut que la galette soit bien dorée dessus et dessous. La durée de la cuisson dépend du four. Moi je mets plus que 20mn. (environ 30)
Petite histoire de la galette des rois
Le jour de l'Epiphanie commémore la présentation de l'enfant Jésus aux rois mages Melchior, Gaspard et Balthazar-, porteurs de précieux présents : l'or, l'encens et la myrrhe.... Mais savez-vous que derrière cette manifestation religieuse se cache la célébration de rites païens.
L'Epiphanie est fêtée par toutes les églises chrétiennes traditionnellement le 6 janvier. A la suite d'une réforme de la liturgie romaine, elle a été reportée au deuxième dimanche suivant Noël dans les pays où ce jour n'était pas férié. Cette croyance rappelle le culte païen des Saturnales célébrant le retour du soleil lié au début du solstice d'hiver.
D'origine orientale, l'Epiphanie remonterait au IVème siècle. Le mot signifie "manifestation" en grec en référence à la naissance de Jésus. La date du 25 décembre se popularisa en Orient entre 380 et 430 et la spécificité de chacune des deux fêtes se fixa définitivement. Noël célèbre la naissance charnelle de Jésus et l'Epiphanie sa messianité. Les trois grandes manifestations du Christ, l'adoration des rois mages reconnaissant le Messie, le baptême du Christ dans le Jourdain et le premier miracle aux noces de Cana en Galilée, sont donc mises en avant le 6 janvier. C'est au cours de la commémoration de cette visite par les chrétiens, le premier dimanche de janvier, que l'on prit l'habitude de se réunir pour désigner à l'aide d'une fève glissée dans un gâteau un roi ou une reine...
Une légende veut que la première fève ait été une bague perdue dans la pâte de la galette que confectionnait Peau d'Ane...
La tradition fait remonter l'usage de la fève au XIIIe siècle: elle symbolisait les secrets de la vie. Bien vite, la fève fit place à des pièces d'or puis à de petits objets de porcelaine: roi, reine, petit Jésus, baigneur, étoile, coeur, animaux, couronne, etc. De nos jours, ces nombreuses petites fèves s'illustrent dans de belles collections, pour le plus grand bonheur des fabophiles.
"Je serai deux fois roi", murmurait le petit Louis XIV en espérant trouver le petit ornement. Bien avant lui, Louis III, duc de Bourbon, offrait à des enfants pauvres une part de galette contenant la fève, les couronnait, les revêtait d'habits royaux, leur offrait de l'argent et les envoyait à l'école, rappelle la Confédération nationale de la pâtisserie.
En 1521, la coutume de l'Epiphanie mit en péril la vie de François Ier au cours d'une "guerre pour rire" pour reconquérir son titre, après que le duc de Saint-Pol hérita de la fève. Cette "guerre" fut menée de nuit à coups d'oeufs durs et de galettes... jusqu'à ce qu'une torche éclairant le champ de bataille tombât sur la tête du "vrai" roi, le brûlant cruellement.
La galette, ronde et plate, à l'origine faite de pâte plutôt lourde, s'allégea et devint par la suite multiple: feuilletée, demi-feuilletée, dite "de plomb", bâtarde, de Madrid, de Suisse, bretonne, normande, fondante, du Périgord, salée... En Aquitaine, c'est une brioche en couronne truffée de fruits confits et de sucre en grains; dans le Sud-Est, on la trouve également sous forme de pâte briochée (pogne de Romans, fougasse, pompes de Provence.).
L'affinage de la pâte feuilletée fit de la galette des rois un gâteau délicieusement léger, fleurant bon le beurre et le fondant. Ce fut la seconde épouse d'Henri IV, Marie de Médicis, qui, en quittant l'Italie, se fit remettre la recette d'une crème à la poudre d'amande, élaborée par le cuisinier de son plus proche soupirant, le comte Frangipani. La recette plut à la Cour de France et est toujours appréciée de nos jours.
En 1717, la galette fut à l'origine d'un différend célèbre entre pâtissiers et boulangers, et le Parlement, au terme d'un débat juridique important, interdit à ces derniers l'utilisation du beurre et des oeufs.
Bien évidemment déclarée "anticivique" sous la Révolution, elle franchit ce cap difficile sous la forme d'un bonnet phrygien... pour reprendre à la première occasion sa forme originelle. La confection de la galette des rois ne demande pas un savoir-faire de grand pâtissier, surtout si l'on achète de la pâte feuilletée toute prête...
Très important: la coutume veut que ce soit la plus jeune personne de l'assemblée qui "tire les rois" et distribue les parts de galette aux convives !