Un petit retour tranquille sur la blogosphère. Je tenais à vous remercier pour vos gentils messages.
Les enfants sont partis, la maison est bien vide. Que de merveilleux moments nous avons partagés! et nous n’avons pas failli à la tradition en dégustant la galette des rois, un peu en avance je vous l’accorde mais calendrier des départs oblige. Je l’ai réalisée cette année au chocolat pour changer et une version brioche aux fruits confits cette fin de semaine.
J’en profite pour vous souhaiter une merveilleuse année 2013, la santé surtout notre bien le plus cher et tout ce que vous pouvez souhaiter. Je vous remercie de votre fidélité en venant régulièrement me visiter.
Ingrédients
2 pâtes feuilletées prêtes à dérouler
200g de chocolat noir
125g de poudre d'amandes
125g de sucre
100g de beurre
2 oeufs + 1 jaune pour dorer la galette
Préparation
Préchauffer le four à 220°c.
Faites fondre le chocolat et le beurre au bain marie. Ajouter le sucre et mélanger soigneusement.
Fouetter les deux oeufs entiers et le sucre et mélanger, ajouter ensuite la préparation au chocolat puis la poudre d’amandes. Bien mélanger de nouveau.
Étaler une pâte feuilletée sur le Silpat (ou une feuille de papier cuisson).Verser la préparation au centre de la pâte et répartissez la de façon régulière à 3cm des bords. Ne pas oublier la fève!... Badigeonner de jaune d’oeuf le tour de la pâte et déposer le deuxième disque. Presser les bords et fixer les avec le dos d’une fourchette pour bien les maintenir en place de façon à ce que la garniture ne s’échappe pas à la cuisson.
Avec le jaune restant badigeonnez le dessus et les bords de la galette au pinceau. Dessinez des croisillons, ou des demi cercles en partant du milieu sur le dessus et enfournez pour 30mn.
Petite histoire de la galette des rois
Le jour de l'Epiphanie commémore la présentation de l'enfant Jésus aux rois mages Melchior, Gaspard et Balthazar-, porteurs de précieux présents : l'or, l'encens et la myrrhe.... Mais savez-vous que derrière cette manifestation religieuse se cache la célébration de rites païens
L'Epiphanie est fêtée par toutes les églises chrétiennes traditionnellement le 6 janvier. A la suite d'une réforme de la liturgie romaine, elle a été reportée au deuxième dimanche suivant Noël dans les pays où ce jour n'était pas férié. Cette croyance rappelle le culte païen des Saturnales célébrant le retour du soleil lié au début du solstice d'hiver.
D'origine orientale, l'Epiphanie remonterait au IVème siècle. Le mot signifie "manifestation" en grec en référence à la naissance de Jésus. La date du 25 décembre se popularisa en Orient entre 380 et 430 et la spécificité de chacune des deux fêtes se fixa définitivement. Noël célèbre la naissance charnelle de Jésus et l'Epiphanie sa messianité. Les trois grandes manifestations du Christ, l'adoration des rois mages reconnaissant le Messie, le baptême du Christ dans le Jourdain et le premier miracle aux noces de Cana en Galilée, sont donc mises en avant le 6 janvier. C'est au cours de la commémoration de cette visite par les chrétiens, le premier dimanche de janvier, que l'on prit l'habitude de se réunir pour désigner à l'aide d'une fève glissée dans un gâteau un roi ou une reine...
Une légende veut que la première fève ait été une bague perdue dans la pâte de la galette que confectionnait Peau d'Ane...
La tradition fait remonter l'usage de la fève au XIIIe siècle: elle symbolisait les secrets de la vie. Bien vite, la fève fit place à des pièces d'or puis à de petits objets de porcelaine: roi, reine, petit Jésus, baigneur, étoile, coeur, animaux, couronne, etc. De nos jours, ces nombreuses petites fèves s'illustrent dans de belles collections, pour le plus grand bonheur des fabophiles.
"Je serai deux fois roi", murmurait le petit Louis XIV en espérant trouver le petit ornement. Bien avant lui, Louis III, duc de Bourbon, offrait à des enfants pauvres une part de galette contenant la fève, les couronnait, les revêtait d'habits royaux, leur offrait de l'argent et les envoyait à l'école, rappelle la Confédération nationale de la pâtisserie.
En 1521, la coutume de l'Epiphanie mit en péril la vie de François Ier au cours d'une "guerre pour rire" pour reconquérir son titre, après que le duc de Saint-Pol hérita de la fève. Cette "guerre" fut menée de nuit à coups d'oeufs durs et de galettes... jusqu'à ce qu'une torche éclairant le champ de bataille tombât sur la tête du "vrai" roi, le brûlant cruellement.
La galette, ronde et plate, à l'origine faite de pâte plutôt lourde, s'allégea et devint par la suite multiple: feuilletée, demi-feuilletée, dite "de plomb", bâtarde, de Madrid, de Suisse, bretonne, normande, fondante, du Périgord, salée... En Aquitaine, c'est une brioche en couronne truffée de fruits confits et de sucre en grains; dans le Sud-Est, on la trouve également sous forme de pâte briochée (pogne de Romans, fougasse, pompes de Provence.).
L'affinage de la pâte feuilletée fit de la galette des rois un gâteau délicieusement léger, fleurant bon le beurre et le fondant. Ce fut la seconde épouse d'Henri IV, Marie de Médicis, qui, en quittant l'Italie, se fit remettre la recette d'une crème à la poudre d'amande, élaborée par le cuisinier de son plus proche soupirant, le comte Frangipani. La recette plut à la Cour de France et est toujours appréciée de nos jours.
En 1717, la galette fut à l'origine d'un différend célèbre entre pâtissiers et boulangers, et le Parlement, au terme d'un débat juridique important, interdit à ces derniers l'utilisation du beurre et des oeufs.
Bien évidemment déclarée "anticivique" sous la Révolution, elle franchit ce cap difficile sous la forme d'un bonnet phrygien... pour reprendre à la première occasion sa forme originelle.
La confection de la galette des rois ne demande pas un savoir-faire de grand pâtissier, surtout si l'on achète de la pâte feuilletée toute prête...
Très important: la coutume veut que ce soit la plus jeune personne de l'assemblée qui "tire les rois" et distribue les parts de galette aux convives !