Les pancakes font souvent partie de notre petit brunch du dimanche. Une habitude que nous avons prise au Québec et je dois dire que c'est toujours avec autant de plaisir que je les prépare. Cette fois-ci j'ai voulu publier mes pancakes aux myrtilles où bleuets comme nous les appelons au Québec, le tout accompagné de sirop d'érable, j'ai de nouveau une petite réserve un ami m'en a rapporté. Si on traduit littéralement, pancake veut tout simplement dire cake cuit à la poêle. Il est bon de rappeler et oui que son origine viendrait des permiers allemands qui ont émigré sur le contiment d'Amérique du Nord au XVIIIe et XIXe siècle appelée alors Pfannkuchen.
Ingrédients pour environ 12 pancakes
150 g de farine
1/2 c à c de sel
2 oeufs
200 ml de lait
5cl d'huile
1 paquet de levure
2 c à s de sucre
80 g de myrtilles ou bleuets
1 petite poêle style de 12cm de diamètre
Préparation
Mélangez la farine, le sucre, la levure et le sel dans un saladier.
Dans un petit bol, battre légèrement les deux oeufs. Ajoutez l’huile et le lait. Mélangez. Ajouter les éléments liquides aux ingrédients secs puis délicatement les myrtilles où les bleuets et mélangez. S'il reste quelques grumeaux ce n'est pas grave. Laissez ensuite reposer la pâte 15mn. Des petites bulles vont se former à la surface de la pâte.
Pendant ce temps préchauffez le poêlon que vous aurez légèrement huilé où utilisez un poêlon antiadhésif. Versez une louche d’environ 60ml de pâte dans le poêlon et laissez cuire de 2 à 3 minutes ou jusqu'à ce que des bulles se forment sur le dessus, puis à l'aide d'une spatule, retournez la pancake et laissez cuire pendant environ 1 minute ou jusqu'à ce qu’elle soit bien dorée.
Pour les maintenir au chaud vous pouvez les mettre dans une assiette placée sur un bain-marie où au four à 50° recouvertes dune assiette creuses. Dégustez avec du sirop d’érable.
Petite histoire du sirop d'érable
Le terme "érable", qui est apparu dans la langue en 1265, vient du bas latin acerabulus, du latin acer et peut-être du gaulois abolo, « sorbier ».
Commençons d'abord par une légende amérindienne
Une légende amérindienne attribue la découverte du sucre d'érable à Nokomis (la Terre), grand-mère de Manabush, héros de nombreuses légendes indiennes. Nokomis aurait été la première à percer des trous dans le tronc des érables et à recueillir la sève. Manabush, constatant que cette sève était un sirop prêt à manger, alla trouver sa grand-mère et lui dit : « Grand-mère, il n'est pas bon que les arbres produisent du sucre aussi facilement. Si les hommes peuvent ainsi sans effort recueillir du sucre, ils ne tarderont pas à devenir paresseux. Il faut tâcher de les faire travailler. Avant qu'ils ne puissent déguster ce sirop exquis, il serait bon que les hommes soient obligés de fendre du bois et de passer des nuits à surveiller la cuisson du sirop ».
Manabush n'en dit pas plus long, mais craignant que Nokomis ne fût indifférente à ses paroles et qu'elle n'omît de prendre des mesures pour empêcher les hommes de devenir paresseux, il grimpa en haut d'un érable avec un seau rempli d'eau et en versa le contenu à l'intérieur même de l'arbre, dissolvant ainsi le sucre qui se trouvait dans l'érable.
Lorsqu’ils débarquent en Amérique au milieu du XVIe siècle, les Français découvrent que les Micmacs fabriquent un sirop avec la sève d’une espèce d’érable, qui prendra plus tard le nom d’« érable à sucre ». Cette activité n’est toutefois pas propre aux Micmacs, les autres tribus amérindiennes de l’est du Canada et du nord-est des États-Unis s’y adonnant également.
Tous les printemps, ils installent leurs campements dans les forêts d’érables et, pendant quelques semaines, ils recueillent l’eau d’érable à l’aide de récipients d’écorce de bouleau ou de terre cuite. Avant qu’ils ne disposent de casseroles supportant les températures élevées du feu, ils faisaient évaporer la sève en jetant dans le récipient des pierres chauffées ou ils la soumettaient à l’action du gel : il suffisait alors d’enlever la couche de glace qui se formait à la surface, et qui ne contenait que très peu de sucre, ce dernier, plus dense, se concentrant dans le fond. En répétant cette opération à plusieurs reprises, on finissait par obtenir un produit relativement concentré en sucre.
C’est donc des Amérindiens que les colons européens apprendront les techniques de fabrication du sirop et du sucre d’érable. Au départ, ces derniers fabriqueront surtout du sucre, l’entreposage et le transport du sirop étant malaisés. D’où, d’ailleurs, le nom de « cabane à sucre » que l’on donne à l’endroit où sont menées les opérations, et qui persiste encore aujourd’hui, bien que le sirop soit désormais beaucoup plus courant que le sucre.
Les premières installations sont rudimentaires : on fait cuire l’eau d’érable dans une casserole de fonte directement sur un feu en plein air. Mais, au fil du temps, on s’installe mieux et on améliore l’équipement, rendant ainsi la vie plus facile aux « sucriers » dont la tâche est immense, car il faut récolter la sève le jour et la « bouillir » la nuit.
On trouve encore, à l’occasion, la petite cabane à sucre alimentée au bois par un paysan, chaussé de raquettes, « courant » les érables et récoltant la sève dans des « cassots » qu’il vide dans un tonneau monté sur une charrette tirée par un cheval. Mais désormais, la grande majorité des érablières sont équipées de tubulures qui amènent l’eau par gravité directement à la cabane ou jusqu’à une station de pompage. En outre, on a de plus en plus recours à la technologie de l’osmose inversée, qui permet d’éliminer une partie de l’eau avant la cuisson et d’économiser ainsi sur la main-d’oeuvre et l’énergie qui, selon le cas, est fournie par le gaz, le pétrole, le charbon ou le bois.
Progrès oblige, le sucre d’érable qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles figurait sur toutes les tables, est désormais considéré comme un produit de luxe, le sucre raffiné étant nettement moins cher. Si le sirop est un peu plus abordable, il n’est pas à la portée de toutes les bourses et, pour beaucoup, sa consommation se limite à la période des « sucres ».
Avec 70 % de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec est le chef de file de cette industrie. En plus de répondre à une bonne partie de la demande nationale, il exporte ses produits dans plusieurs pays, particulièrement au Japon et en Europe. En dehors du sirop, qui est de loin le produit le plus courant, on fabrique de la tire, du beurre, du sucre mou et du sucre dur.
Ci-dessous la tire, sirop d'érable chaud versé sur de la glace. Avec un petit bâton on en fait un bonbon. Assiette typique de la cuisine québécoise que l'on mange lors du temps des sucre à la cabane à sucre. (fèves au lard, omelette soufflée, jambon à l'érable,...)